7 mai 2006
Mathias
et Madison enlevés et assassinés
à quelques
heures d'intervalle.
Effroyable coïncidence que ces deux enlèvements
d'une fillette et d'un jeune garçon de 5 et 4 ans, froidement
assassinés par leurs ravisseurs, entre les 7 et 8
mai 2006 !
L'annonce de la procédure "Alerte Enlèvement" (voir
le
site www.alerte-enlevement.gouv.fr)
par le garde des sceaux, le 28 février dernier, avait pourtant soulevé quelque
espoir quant au renforcement de l'efficacité des moyens et procédures
de recherche mis en place en situation de disparition de mineur. Elle n'a cependant
pas pu être activée dans l'un
et
l'autre
de ces deux cas. Le
dispositif n'a pas été
enclenché,
faute d'éléments permettant d'établir
de façon
"formelle"
le
caractère "inquiétant"
des disparitions. Sa mise en oeuvre opérationnelle aurait nécessité
la présence d'indices et de témoignages avérés
accréditant "de façon certaine"
la
thèse de
l'enlèvement. On regrettera
qu'ils
aient une nouvelle fois fait
défaut, tout comme ils ont fait
défaut
dans le cas d'Estelle et de bien d'autres enfants victimes.
Le début de polémique sur la validité de ces critères de déclenchement est à notre avis sans intérêt. Il faudra cependant très vite s'interroger sur les moyens complémentaires à mettre en place pour pouvoir prévenir et empêcher l'issue dramatique et fatale de ces crimes abominables. Quelles que soient les causes d'une disparition de mineur, on sait en effet que les premières heures de l'enquête sont cruciales. Il apparaît une nouvelle fois, à la lumière de ces derniers drames, qu'une structure indépendante, interface entre les services de justice et d'enquête et les parents, est plus que jamais indispensable.
Dans ces moments d'interrogation, de souffrance et de recueillement, l'association Estelle adresse aux proches et aux parents de ces deux enfants, emportés en quelques heures par la violence d'individus en marge du genre humain, un message de compassion, de solidarité et de soutien.